Les risques liés à une IA malveillante sont de plus en plus préoccupants à mesure que l’intelligence artificielle (IA) continue de se développer et de se diffuser dans notre société. C’est ce que tendent à montrer les premières analyses de la communauté professionnelle de la cybersécurité, qui est de plus en plus préoccupée par ces futurs développements. Les capacités croissantes de l’IA peuvent être exploitées à des fins malveillantes, et il est essentiel de comprendre ces risques pour mieux s’en prémunir. Dans cet article, nous allons explorer les principaux cyber risques liés à une IA malveillante et discuter des mesures pour les atténuer.
Une étude auprès de professionnels souligne les risques liés à l’IA
76% des professionnels de la cybersécurité pensent que le monde est sur le point de rencontrer une IA malveillante capable de contourner la plupart des mesures de cybersécurité connues, selon une étude réalisée par Enea, une entreprise leader dans les technologies de cybersécurité. Parmi eux, 26% prévoient que cela se produira au cours de la prochaine année et 50% au cours des 5 prochaines années.
En plus de leur inquiétude quant au fait que l’IA offensive dépasse l’IA défensive, 77% des professionnels expriment de sérieuses inquiétudes concernant l’IA malveillante, où le comportement de l’IA s’éloigne de son but et devient imprévisible et dangereux.
Le phishing, l’ingénierie sociale et les attaques de logiciels malveillants sont considérées comme les principales menaces qui seront renforcées par l’IA, mais l’usurpation d’identité, les violations de la confidentialité des données et les attaques DDoS ont également été citées comme susceptibles de devenir plus efficaces.
D’un autre côté, les personnes interrogées sont néanmoins optimistes quant à l’impact positif de l’IA sur la cybersécurité. L’IA devrait renforcer la détection des menaces et les évaluations des vulnérabilités, la détection et la prévention des intrusions étant identifiées comme le domaine le plus susceptible de bénéficier de l’IA. L’apprentissage profond pour détecter les logiciels malveillants dans le trafic chiffré est le plus prometteur, puisque 48% des professionnels de la cybersécurité anticipent un impact positif de l’IA dans ce domaine.
Toutefois, 61% des organisations n’ont pas encore déployé l’IA de manière significative dans le cadre de leur stratégie de cybersécurité, et 41% considèrent l’IA comme une priorité élevée ou absolue pour leur organisation.
Quels risques cyber avec une IA malveillante ?
Les capacités croissantes de l’IA peuvent être exploitées à des fins malveillantes de diverses façons.
Dans tous les cas, il est fortement recommandé de recourir à des outils de protection efficaces comme un VPN premium plutôt qu’un VPN PC gratuit, un antivirus de qualité basé sur l’IA et d’utiliser uniquement des logiciels premium et des services en ligne réputés.
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Attaques de phishing améliorées par l’IA : les attaquants peuvent utiliser des générateurs de textes basés sur l’IA pour créer des e-mails de phishing plus convaincants. Pour prévenir de telles attaques, il est recommandé d’utiliser des filtres anti-phishing basés sur l’IA pour détecter et bloquer ces menaces.
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Attaques par déni de service distribué (DDoS) améliorées : les attaquants peuvent exploiter l’IA pour coordonner des attaques DDoS plus puissantes et plus difficiles à contrer. Une mesure préventive efficace est l’utilisation de systèmes de détection d’anomalies basés sur l’IA pour repérer rapidement les attaques DDoS en cours.
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Malwares automatisés : les cybercriminels peuvent utiliser l’IA pour créer des malwares capables de s’adapter et d’éviter la détection. Il est essentiel de maintenir des logiciels de sécurité à jour et d’utiliser des antivirus basés sur l’IA pour une meilleure protection.
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Manipulation de l’opinion publique : des IA malveillantes peuvent propager de fausses informations de manière automatisée pour influencer l’opinion publique. Pour contrer ces menaces, il est crucial d’éduquer le public sur la vérification des sources et la détection des fausses informations.
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Attaques ciblées automatisées : les attaquants peuvent utiliser l’IA pour automatiser la recherche de vulnérabilités et l’exploitation ciblée. Une prévention efficace consiste à effectuer des tests de pénétration réguliers pour identifier et corriger les vulnérabilités.
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Vol d’identité amélioré : les cybercriminels peuvent utiliser des algorithmes d’apprentissage automatique pour imiter les habitudes en ligne des utilisateurs. Pour renforcer la sécurité des comptes, l’authentification multi-facteurs est recommandée.
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Deepfakes : L’IA peut être utilisée pour créer des vidéos et des enregistrements audio falsifiés, trompant ainsi les individus. Des outils de détection des deepfakes basés sur l’IA sont en développement pour prévenir ces manipulations.
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Cyberespionnage automatisé : les gouvernements et les groupes malveillants peuvent déployer des IA pour surveiller et recueillir des informations sensibles. Une prévention efficace consiste à mettre en place un chiffrement fort des communications et à renforcer la sécurité réseau.
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Escroqueries financières : les escrocs peuvent utiliser des chatbots d’IA pour mener des escroqueries en ligne plus sophistiquées. Il est essentiel d’éduquer les utilisateurs sur la prudence lors des transactions en ligne.
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Sabotage de systèmes critiques : les attaquants peuvent utiliser l’IA pour cibler les infrastructures critiques, telles que l’énergie ou les réseaux de transport. Pour prévenir de telles attaques, il est important de mettre en place des systèmes de sécurité robustes et de redondance.
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Attaques d’ingénierie sociale améliorées : l’IA peut être utilisée pour personnaliser davantage les attaques d’ingénierie sociale en fonction des cibles. Pour prévenir de telles attaques, il est essentiel de sensibiliser les employés aux techniques d’ingénierie sociale.